Tout commence par un rêve de longue date ...

« Les yeux de la luxure ont des joies secrètes ». Les yeux jade de la demoiselle se posèrent une bonne minute sur la page blanche, où elle venait de poser cette phrase. C’était bien inexplicable pour elle qui n’écrivait jamais. Regardant délicatement l’heure, elle comprit cette heure avancée de la nuit la faisais délirer complètement. Passant de son petit salon aux tons écru, beige et rose pâle à sa chambre à coucher … Elle soupira en voyant la pile de linge s’étendre du plancher à la hauteur de sa commode, soit un bon mètre. Elle détestait tellement les tâches ménagères, mais elle n’avait pas d’autre choix que de les faire. Attachant à la va vite, ses cheveux fauves en un chignon désordonné, elle prit les premiers vêtements de la pile et les tria en plusieurs tas …

«Le soleil se leva doucement faisant enter ses rayons d’or dans la chambre de Mlle tout le monde. A moitié affalée sur le sol, du linge de chaque part du lit et de la petite rousse. Ses cheveux trainant à moitié sur le sol, sa tête sur le bord du matelas. Quelle position pour dormir en paix. Frottant ses yeux endormis, elle tressaillit. Elle avait dormit sur son travail. La demoiselle fit une moue en ramassant son linge et le reposant à sa place initiale. Tant pis, elle le ferait une autre fois. Passant devant un miroir baroque attaché contre la porte intérieur de son armoire, elle se désola de son visage plein de pli dut à son sommeil. Attrapant une jupe bouffante, couleur châtaine et un haut rose qui laissez voir ses épaules immaculées. Une fois vêtue de pied en cap, Mlle tout le monde prit sa pochette à dessin ainsi que crayons et fusains.

Enfin, le soleil rendait Réveil encore plus angélique qu’à son habitude. L’enfant Satan avait tournée dans plusieurs rues avant de choisir sa destination finale. Rencontrant des filles de son ancien Lycée la demoiselle comprit qu’il y avait un homme étrange dans les rues. C’était courant qu’à Réveil Mais en pleine semaine, c’était vraiment rare. Reprenant sa route, la jeune fille entra dans le salon de thé d’une vieille amie à sa mère. Demandant une table dans le fond de la pièce pour pouvoir dessiner en paix.

- Mélody, tu prends quelques choses ?
- Hein, oui, pardon, je vais prendre trois petite meringues et un thé à la framboise je te prie, quoi que quatre et non trois.

La petite serveuse repartie en direction de la cuisine, laissant Mélody mettre ses crayons sur la table et sortir une feuille pour commencer à dessiner. Elle affectionnait énormément cet endroit qui avait vu passer toute son enfance. Puis, levant les yeux vers la fenêtre, elle vu celui dont toute les files de son ancienne classe lui avait parlé. Cet homme au cheveux argenté, et aux yeux rouges. Un parfait model pour une création. Mélody commença à esquisser la salle et le relief de la pièce. Puis elle en vain à dessiner le visage de l’inconnu, le regardant souvent pour ne louper aucun détail de son visage et même de sa tenue. On vint enfin la servir, la petite serveuse qui n’avait pas sa langue dans sa poche, hurlât presque c’était le client en kimono que Mélody dessinait. Rougissante, elle lui pria d’aller voir ailleurs se replongeant dans son dessin.

Mélody était vraiment absorbée dans son croquis et toute ses files qui s’étaient mise autour de son model, elle en grimaça d’horreur, c’était intenable ici … Sortant de sa bandoulière un bout de papier cacheté, elle l’ouvra de nouveau, car le seau était briser depuis peu. Reprenant peu à peu ses esprits, Mélody remarqua que la douleur la tiraillait de nouveau. Mais elle était comme dévisagée par les filles à la table de l’homme en kimono. Tiens d’ailleurs où était-il ?

J'ai entendu que tu me dessinais ? Eh bien, puis-je voir ce que cela donne ? On m'a déjà dit que j'étais un bon modèle

Mélody sursauta presque quand il avait commencé à parler faisant un moue terrible, tout en portant la main à son ventre… Elle avait un débardeur rose aujourd’hui, le sang s’y verrais relativement bien.

- Je vous prie de m’excusez, je ne dessine que pour moi, j’aurais du vous demandez votre avis.

Mais elle regarda ses yeux rouges rubis. Mais voyait-il que dans ses yeux jades, il y avait une lueur de malice. Mélody se leva et s’inclina par signe de respect , prit ses affaires, déposa ce qu’elle devait dans la soucoupe des meringues. Pris ses cliques et ses clacs, la main toujours sur le ventre, la levant légèrement, elle vu que le sang traversait déjà le tissus. Baissant les yeux, elle marcha jusque la porte, pour aller dans un rue sombre où personne ne songerais à venir la chercher.

Posant ses affaires contre un mur humide, Mélody se laissa glissée paisiblement, avant de s’étaler sur le sol froid d’une rue de Réveil, son sang qui prenait de l’ampleur sur le tissus rose de son débardeur.

Elle avait la vision brouillée et ne voyait vraiment plus rien. Sauf peut-être les larmes qui lui bloquaient la vue. Elle détestait être aussi faible que cela. C’était la pire de chose pour Mélody, celle qui avait réchappé de la mort. Elle avait de nouveau peur comme ce même matin avec le train, la neige et l’hiver… L’humidité de la rue faisait friser ses longs cheveux roux qui lui servaient en quelques sortes d’une couverture qui n’était pas chaude. Pourtant, elle sentait, malgré l’odeur du sang un parfum masculin, faisant enfin tomber ses larmes pour mieux voir, Mélody constata que c’était l’homme aux cheveux argentés qui l’avait suivit et qui s‘abaissait à sa hauteur.

A la fois honteuse et d’une autre part heureuse. Jamais elle n’aurait pensé que cet homme la suive dans cette ruelle perdue. Surtout qu’il semblait distinguer ou bien d’autre chose qu’elle laissait allé et venir dans son crâne, elle qui était dans son monde et qui ne voulait rien savoir d’autre. S’agrippant aux pierres humide de la rue pour se relever, elle manqua son coup et resta en place sans bouger d’un pouce. Mélody était pitoyable, elle le savait, même, elle se l’avouait bien souvent. Ma pauvre fille, ma tendre petite nunuche. Comment être ainsi allé lui ramener ses souvenirs restant, elle devait être forte et ne pas se soucier de la blessure qui la tiraillait au plus profond de ses entrailles. Pourtant contrairement à d’autres jeunes filles de la banlieue de Réveil, Mélody ne pleurait pas quand elle était grièvement blesser comme toute suite. Elle avait mal, c’est tout, que pouvait-elle faire, sa blessure saignait tout le temps. Sauf qu’aujourd’hui, elle n’avait pas eu la force de rentrer chez elle et d’agoniser en silence. Elle était en pleine rue avec un jeune homme magnifique, si beau que tout cela semblait irréel mais voulant se reprendre, elle se pinça le bras. Oui, c’était dur. La rouquine ne voulait pas y croire et pourtant, elle voulait y croire. Douce ironie qui effleurait sa peau, sa Peau ? Pourquoi l’autre touchait sa peau ?

- C'est une belle blessure que tu as là ma chère. Il faudrait penser à soigner ça tu ne crois pas ? Sinon, ça va s'infecter et tu auras une maladie du sang.... Non ?

Mélody hallucinait, personne ne se souciait d’elle comme ça. Plusieurs personnes avaient déjà vu le débardeur ensanglanté sans jamais lui demander ce qu’elle avait ou si elle allait bien. C’était incroyable, cet homme n’était pas d‘ici. Elle continua à pleurer, jamais elle n’était aussi faible que quand elle saignait comme cela, pourtant ce n’était qu’une égratignure. Une grande cicatrice du haut du sein gauche jusqu’en bas du ventre. Si seulement cet idiot de Caïn ne l’avais pas poussée sur les rails ce jour là, elle se souviendrait de tout, elle pourrait retrouver ses amis, sa famille, sa mémoire en général. Elle avait passé un an à l‘étranger, à Orval pour que sa cure ne lui ramène que son histoire de l’accident et de sa naissance. Mais tout les visages qu’elle voyait, elle avait oublié leurs expression, leurs yeux, leurs bouches, leurs nez, elle ne voyait que des visages nu et vide. Elle ne voyait pas ses souvenirs. Elle ne voyait pas la vraie Mélody Dalwish.

- Peu m’importe le risque, je ne suis pus à une demi mort près. Mon sang que je m’en vide, les tourments que je ressens dans mon cœur s’écoulerons avec lui.

Mélody était vraiment bête de répondre cela, malgré qu’elle soit mal en point, elle n’avait pas honte, ni peur, mais elle voulait vraiment qu’on se soucie d’elle sans pour autant qu’on s’en inquiète. Elle avait peur de la mort, elle avait peur du futur. Normal après tout, elle ne vivait que dans le passé, elle vivait à la recherche de souvenir lointain, comment pouvait-elle vivre le moment présent. Rassemblant ses dernières forces, elle se redressa sur le mur, ajoutant à cela un joli sourire, poussa contre le mur, écarta les bas pour s’accrocher au cou du jeune homme. Dans un sanglot qui ressemblait ni plus ni moins à une rire, elle voulait s’amuser une dernière fois avant de trépasser. Sans gêne, elle l’embrassa sur la joue, très près des lèvres.

- Laissez-moi partir, car d’une manière comme d’une autre, il vaut mieux ça que de vivre sans souvenir. »

Soudain, jamais elle ne cru faire un bon comme cela, tombant de son lit en trombe, elle se raccrocha à une couverture. Jamais elle n’avait rêvée de Xerxes Break jusqu’à aujourd’hui. Pourtant, elle se réveilla aussitôt avant qu’une autre chose arrive en rêve, elle détestait vraiment rêver de hommes et surtout de lui. Se levant elle regarda par la fenêtre, tout était bien différent de dans son rêve.En plus elle avait eu un vision éroné de ce pauvre homme. Elle en ria un peu avant de ce dire qu'elle n'avait vu qu'un seul de ses yeux depuis toujours.Pourquoi vouloir rêver des deux ?

Peu de temps après, elle se retrouva au siège de la Pandora. Évitant les personnes qu'elle croissait, qu’elle avait aperçu dans un couloir, Mélody se précipita, rouge pivoine dans un salle de cours vide.

Alors qu’elle entrait dans la salle de réunion, les visages de toutes les personnes ne lui étaient pas du tout familier. A vrai dire, elle ne savait plus pourquoi elle avait été invité à prendre part à cette réunion mais elle l’avait fait de bonne grâce pour essayer de montrer un peu plus haut dans les instances de la Pandora. Elle n’était qu’une petite apprentie après tout. Se plaçant entre un homme aux long cheveux roux-rouges, et entre un autre dont elle ne prit même pas la peine de connaitre le visage ni l’identité, elle se concentra sur ce que venait de dire une tierce personne au sujet des absent à la réunion qui allait débuter… Ce dernier déblatéra un nombre de noms incalculable, Mélody pendant ce temps jouait avec les froufrous de sa jupe … Elle en avait vraiment assez d’attendre. Quand soudain, pourtant, un ange apparu au milieu de la pagaille général de cette réunion.

« – Bien le bonjour! ~
- BREAK ?! Que faisiez-vous au juste ? Où avez-vous donc la tête ?!
- Et bien, je...
- NE CHERCHEZ PAS D'EXCUSES ET ASSEYEZ-VOUS! »

Le regardant prendre place, l’assemblé ne se concentrait pas sur la rouquine qui reprit après sa grande surprise, un air totalement mystérieux et hargneux. Elle avait disparue pendant un an et ça, personne n’en avait tenu rigueur en la voyant entré et prendre place… Alors que lui, ses cheveux argentés, son œil rougeâtre, tout était complètement différent de la perle qu’elle était… Comme si elle était construite à l’opposé de cet homme et cette pensée avait toujours fait frémir la demoiselle…

Elle arrêta de le regarder, pourtant, elle sentie un inexplicable besoin de croiser son regard, de lui faire comprendre quelle était là, qu’elle ne l’avait pas oublié malgré cette année de séparation… Même si intimement, elle savait qu’il n’avait pas pour elle, l’amour que Mélody lui portait. Soulevant une mèche rousse qui lui cachait le visage, elle releva les yeux vers Xerxes Break, qui lui avait le regard aussi tournée vers elle. Quoi que ? Quoi ? Comment ce faisait-il qu’il… La regardait ? Mélody en parue de suite troubler, ses joues rosissant, elle vit qu’il lui adressait un sourire, comme si elle ne s’en souciait gère, elle fit, mine de l’ignorée royalement. Pensant qu’elle avait rêvée et que ce n’était qu’un reste du rêve qu’elle avait fait cette nuit … Pourtant …

Elle avait les tempes humides et les yeux larmoyant. Qu’elle avait honte, c’était mal poli d’avoir croisé son regard et de n’avoir même pas dit bonjour ou bien avoir adressé un signe de la tête. En plus qu’il était le servant de Sharon, comment Mélody allait-elle dire cela à sa meilleure amie : « Bonjour, j’ai oublié de dire bonjour à Break, tu t’en excuseras pour moi ? ». Quelle manque de tact, c’était vraiment perturbant. Il était perturbant. Et cela depuis qu’elle connait Sharon, soit depuis ses 13 ans, d’après ce que lui avait raconté Adam, même Mélody se souvenait souvent de ses paroles

« Sharon Rainsworth… » Et souvent, il lui montrait une photo « C’est une jeune fille pleine de vie et toujours souriante, tu avais même marqué dans ton journal que c’était ta meilleure amie. Comment as-tu pu l’oublier, elle aussi ? »

Oui, c’est vrai, elle avait oublié, sentant les larmes sur ses joues, elle les essaya d’un revers de manche. Jamais elle ne devait ressentir la tristesse, cela referais partir sa mémoire. La première personne qu’elle avait appelée en se réveillant, c’est bien lui, c’était bien Break. Et elle ne lui disait pas bonjour. Mon Dieu, Mon Dieu ! Elle se souvenait de lui en premier et elle ne lui disait rien … Ce n’était pas croyable. Bien qu’elle se souvienne de l’accident, de la mort de ses parent de son enfant jusqu’ a sa rencontre avec Sharon, après c’était le vide. Elle ne voyait que des visages sans visages, paradoxal non ? Elle ne voyait que des corps sans expression et c’était immonde. Elle luttait sans se souvenir. Elle n’avait pas craquée depuis son retour dans l’organisation, mais elle sentait le besoin implacable de pleurer dans les bras de Sharon. C’était elle qui lui manquait le plus. Depuis son accident et sa perte de mémoire, Mélody ne s’était pas confiée, personne ne savait ce qu’elle avait fait pendant un an à Orval dans ce monastère. Oui, personne, la rouquine était bien seule. Elle sorti enfin de sa transe en effectuant un beau pas en arrière, elle avait eu bien peur.

* Pff, calme toi, un peu, ce n’est rien tu t’excuseras après.*

Mélody s’enfonça dans son siège, attendant avec impatience la fin de cette réunion qui l’ennuyait à mourir….

Ses cheveux cachant le vert émeraude de ses yeux, on aurait pu croire qu’elle dormait mais avec la personne a côté d’elle qui la regardait quand elle semblait dormir, elle prenait des notes et des notes… Pour une réunion qui ne mènerait surement nulle part, pour cause, de son point de vue, tout cela tournait en rond … On n’avançait pas du tout et plusieurs personnes semblait piquer du nez, vraiment tout cela n’avait ni queue ni tête, même les représentants des grands Duc ne savaient pas ce qu’ils faisaient là. Enfin, après tout que pouvait donc faire Mélody, elle n’était encore quu’n larbin au niveau de l’organisation et n’était pas très utile. C’est vrai qu’elle louait chaque jour Sharon de lui avoir trouvé un emploi mais il n’ était pas des plus reposant. Une dizaine de dossiers l’attendait encore chez elle et bien sûr, elle n’y jetait pas un coup d’œil préférant peindre ou jouer sur l’une de ces deux harpes… Et aussi, malgré tout, elle essayait de se souvenir de ce qu’elle avait oubliée, car hormis ses deux frères, personnes ne savait qu’elle avait perdue la mémoire, c’était bien gardé au sien de la famille Dalwish, certes un peu réduite au nombre de trois mais bon … Même, Sharon n’en savait rien, même celle qu’elle avait appelée Meilleure amie ne savait rien sur le fait qu’elle ne se souvenait plu d’elle. Que pour Mélody, elle était une personne banale comme une autre et non plus la gentille fille d’avant…

Elle était perdue, dans ses pensées en vérité, et gribouillait parfois sur son bloc notes … Vraiment inintéressante…

Début du Flash Back :
L’hiver, la neige, les arbres qui semblent mort. C’était il y a une bonne année. Dans une campagne perdue, on appelait ce village Univers. Oui, c’était une jolie campagne, la nature y dominait mais elle était bien morte en vérité. La petite rivière qui traversait ce village avait gelée et des enfants s’amusaient à glisser dessus, parfois ils tombaient, parfois ils restaient debout. C’était un spectacle que la nature offrait de tout temps et de tous lieux. Mélody aimait tellement l’hiver, c’est vrai. Elle ne s’imaginait pas vivre sans lui, c’était sa saison de naissance. Emmitouflée bien chaudement dans un blouson bleu nuit, style élégante lolita, elle avait coiffé est cheveux en une longue tresse qui lui descendait jusqu’au milieu du dos. Attaché par un ruban d’or, elle réajustait son bonnet de fourrure blanche qu’elle tenait de son frère Adam. Ce qu’elle faisait dans ce village en ce jour du 26 décembre, personne ne le savait. Sauf la Pandora en vérité. En tout cas, elle était la, le pieds posé contre un mur et elle attendait, pourtant, aujourd’hui elle avait 19 ans et personne pour lui souhaiter. Mais Sharon lui avait promis une fête grandiose dès son retour. Mélody souriait en repensant à ses dernières paroles avant qu’elle parte pour cette mission. « Ne t’en fais pas ma chérie, je te promets de trouver LA robe qui LE fera craquer, pour toi et tes jolis cheveux roux, le rouge t’ira à merveille. ». Mais, elle n’avait aucune envie de faire en faite, c’était même le contraire, si on la voyait dans cette robe promise par Sharon, elle serait deux fois plus visible … Parce que d’une part, ce serai son anniversaire et de deux, elle serait bien vêtue… Son sourire s’effaça alors pour laisser place une petite moue.

- Dalwish. Tu en fais une tête.

Relevant d’un coup sa tête enrobée par son bonnet russe, la demoiselle remarqua qu’il l’avait rejoint. Une paire d’épaule bien bâtie, un corps longiforme, une peau albâtre. Un visage d’ange, les yeux violets et ses cheveux argentés. Digne d’un tableau, il était bien là le digne héritier de la famille Van.Veil. Tout sourire déployé, il n’y avait pas une lueur d’espoir dans ses yeux mais il était pensif. Caïn était là devant elle avec cinq bonnes minutes de retard. Lui, vêtu de son long manteau pourpre, laissant sa tête découverte, il n’avait surement pas froid. Alors qu’elle, la fille du Diable était complètement congelée. Elle avait cru qu’il n’arriverait jamais… Et qu’il la laisserait mourir de froid ici, et bien Mélody n’était pas loin de la vérité en pensant cela. S’avançant vers lui, il emboitât le pas vers le lieu où le contractant qu’ils poursuivaient avait été vu pour la dernière fois. Traversant de nombreuses ruelles, Mélody s’émerveillait comme une enfant devant les décorations de Noël qui étaient encore accroché sur les façades des maisons. L’autre, lui ne se souciait guère de cela et il avançait au pas de course, comme si, il avait quelque chose l’important à faire. Le rejoignait à vitesse grand V, la demoiselle avait trébuché sur un trottoir .

- Caïn, attends moi !
- Dépêche toi Dalwish, on n’a pas de temps à perdre.

Il était froid, comme d’habitude, en un an, Mélody s’était habituée, d’un geste lasse, elle haussa les épaules et le rattrapa, il pourrait être gentil aujourd’hui au moins, le bougre. Enfin, ils arrivèrent au lieu désiré, une petite gare, toujours en activité. Beaucoup de train y passaient mais ne s’arrêtaient jamais à celle-ci. Elle déposa ses affaires contre un muret protégé de la neige par un mur plus haut. Plusieurs passants se trouvaient sur les lieux pour attendre, au hasard, un colis qui tomberait d’un wagon mal fermé. Cherchant à gauche et à droite des indices sur le contractant, Mélody s’approcha de la voie, ni trop prêt, ni trop loin pour ne pas voir les rails. Entendant le soufflet d’un train à venir, elle voulu se reculer. Mais sans succès, elle se rapprochait même. On lui tordit le bras, tout en mettant sur son visage un mouchoir imbibé d’une odeur bizarre. Levant ses yeux jades part dessus son épaule, elle fût vite glacée d’effroi. Caïn, il la tenait ainsi, elle ne pouvait pas se débattre.

- Caïn, qu’es ce que tu …
- Tais-toi, tu n’étais qu’un prétexte. Petite fille inutile.

Ses paupières se faisaient lourdes, elle ne sentait plus ses pieds toucher le sol. Puis complètement endormie, elle fût jeter sans ménagement sur les rails, raccrochant au passage une vise, qui lui ouvrit le ventre, de son bas jusqu’en haut du sein gauche. Elle avait affreusement mal, mais elle dormait. Plusieurs cris d’horreur étaient poussée, et Sharon ? Elle ne verrait jamais Mélody dans cette jolie robe qu’elle lui avait promit.
Fin du Flash Back

Mélody sursauta un peu sur sa chaise … Mon Dieu elle avait dormi ou non ? Ouf, elle reporta on attention sur la salle, où les gens commençait à sortir, la réunion était lever. Enfin ! Levant ses bras vers le plafond, Mélody ferma les yeux… quand pourtant, une petite voix vint la sortir de sa rêverie…

« - Tu ne t'es pas endormie? Je dois te tirer mon chapeau, la plupart des assistants avaient la bave au menton. »

Mélody reprit alors une position convenable et écarquilla les yeux au fur et à mesure qu’elle les ouvrait, palissant et rougissant à la fois… C’était Break qui lui parlait ?! Pourquoi ? Mélody le regarda le plus naturellement du monde malgré qu’elle soit pivoine et lança d’une petite voix :

« - Vous êtes Xerxes Break, n’est-ce pas ? Il me semble que je vous ai connu, il y a longtemps de cela … » Elle sourit « «  Mais tout mes souvenirs sont un peu flou en ce moment , excusez moi … »

Puis se rendant compte de ce qu’elle venait de dire, elle plaqua sa main sur la bouche les yeux grands ouvert … Elle venait d’avouer qu’elle n’avait plus aucun souvenir …

Elle ne savait plus que dire, elle était vraiment gênée, elle n’en avait parlé que Monsieur Reim de ce problème de mémoire, alors avec ce que Adam et Yves lui rapportait, elle ne devait pas en parler à cette femme, Sharon, ni à ce Monsieur Break car ils se raient fâchés ou bien triste. Pourtant, elle se souvenait de bien des choses, mais plus de cet homme qui se tenait en face d’elle. Dans une position cette singulière et triviale, elle réfléchirait un peu pour savoir qu’elle attitude adopter, pourtant, elle n’avait pas bougé, le regard tourner vers le bas, regardant la table. Mélody cachait ses yeux avec une frange épaisse de ses cheveux bouclées, elle ne voulait pas être confrontée à son passé comme si il était si … Poignant, elle savait qu’elle avait oublié tant de monde dans cet accident, cet accident qui avait causé sa perte. Elle était là sans l’être et ça peux de monde le savait. Faire bonne figure et suivre gentiment un mouvement quand on ne se souvient plus, cela fait plus de mal au menteur qu’aux personnes à qui on ment. Donc en fin de compte, le résultat était que c’est Mélody qui souffrait le plus dans cette histoire ? N’avait-elle pas assez souffert ? Pourquoi s’acharnait-on sur elle ? Pourquoi, le monde voulait que cette fille de seulement vingt ans soit la cible d’un fou furieux…

Elle se sentie alors … Bouger, elle ne savait pas pourquoi, son regard avait tourné avec Break qui semblait regarder autour de lui. Mélody s’en doutait, vouloir parler de ce qui lui était arrivée quand elle était partie. Une année avait filé comme un péta de fleur au gré du vent, emportant sa mémoire et ses souvenirs, elle ne se souvenait que de quinze pourcent environ de sa vie … Quinze pourcent ? Mais que contenaient ses quinze pourcent à vrai dire ? Ce qui restait et qui resterait graver, son accident, tout ce qui s’y était passé, le visage de Caïn, le train, son sang, tout, tout y resterait. Ce qu’elle avait d’autre, son année dans ce monastère sombre humide qui sentait l’humidité et la croyance à plein nez, elle détestait la religion et blâmait toujours le choix de ses frères de l’avoir choisi plutôt que d’avoir choisi d’autre chose. Enfin, l’une des dernière chose qu’elle se souvenait c’était de lui, de Break, pas de tout dans son intégralité mais de ce qu’elle savait déjà, cet être arrogant, têtu et complètement fou qu’elle semblait avoir aimée dans un temps avant son accident.

Pourtant, c’est dans des moments comme ceux-ci qu’elle préférait ne se souvenir de rien, pourtant, elle ne pouvait pas détacher son regard, comme envoutée, ensorcelée tout ce que le Créateur avait inventé comme mot pour dire « ne pas détourner son regard ». Il ne la regardait pas vraiment, quand elle se sentie observée de son regard sérieux mais pas moins interrogateur. Il était à la fois captivant et repoussant, elle voulait le toucher, lui parler, mais elle voulait tellement qu’il parte car elle ne voulait pas qu’on lui parle de son passé, parce qu’elle ne voulait pas parler de ce qu’elle avait vécu de son coma, de son année de réclusion parmi des hommes de Dieu … elle avait en horreur de parer de son passé, pourtant, elle était restée authentique et répondrait de bon cœur.

« - Tu es bien d'accord ; Un an, c'est long. Et d'autant plus lorsqu'on ne reçois aucunes nouvelles.»

Mélody se sentie rougir, de qui voulait-il parler, de cette dame que Adam avait parlé, de cette Sharon ? Mais qui était-elle pour Mélody déjà ? Une amie d’après Yves, sa meilleure amie d’après Adam, quelles différences hormis un mot ? Mélody ne savait plus faire la différence. Elle le regarda changer cet air sérieux en un air qu’on voyait songeur et réfléchit. Mélody le regarda, presque fascinée de voir un être humain qui la connaissait aussi bien. Et s’il l’aidait à retrouver sa mémoire ? Bah, elle ne pensait pas la retrouver un jour de toute façon, et elle avait prévue de se reconstruire avec les quinze pourcent qui lui restait avec bien du mal et un an de réflexion sur elle-même dans un village perdu, dans une bâtisse qu’elle avait détester … Dans un monde qu’elle haïssait de plus en plus. Il sorti alors de ses pensées la regardant encore une fois, sérieux plus que jamais, Mélody se sentait vraiment mal … De devoir dire ce qu’elle avait vécue dans les moindres détails d’une homme qu’elle avait aimé et qu’elle devait réapprendre à aimer pour être complète.

« - Je voudrais savoir... Où est-ce que tu étais passé durant l'année précédente. Et pas de mensonges, tu dois te douter que je ne gobe que la vérité. »

Mélody se leva d’un coup d’un seul, elle savait par quoi commencer pour raconter son histoire. Une histoire macabre, pleine de sang, de souvenir, de larmes … Comment commencer vraiment ? Comment dévoiler une partie aussi douloureuse de sa vie devant une personne, dont elle ne se souvenait que de moitié ? Marchant alors pour se placer devant lui, enfin devant ses bras croiser sur une dossier de chaise, elle commença et ce n’était négligeable, a soulevez son débardeur, il était joli son débardeur et pourtant, elle devait montrer de qu’il y avait en dessous pour ce faire comprendre.

- Si vous voulez comprendre, il ne faudra pas être timide …

Elle était rouge pivoine et ne savais que faire… Montrant enfin les multiples bandages déjà rosés par le sang, Mélody regarda l’autre dans les yeux avant d’avant d’ajouter :

- Ce que j’ai fait pendant un an, vous ne le savez pas, j’ai pourtant tout raconté à Monsieur Reim quand on m’a reprit à la Pandora… Mais il n’a pas l’air de l’avoir fait alors, je vais le faire moi-même n’est-ce pas ? Enfin … ce que j’ai vécu durant un an loin de tout … Je l’ai passé à cherché ma mémoire dans un monastère, dans un pays reculer …

Elle marqua une pause devait-elle avouer ce qui c’était passer dans ce lieu ou bien se taire ? Elle préféra se taire et commencer à enlever la bande tacheté de sang à l’endroit de sa cicatrice, quand elle apparue enfin, Mélody réprima une nausée, elle détestait sa vue. Passant le bout de ses doigts dessus, Mélody tâtait le sang qui ‘y trouvait, assez nombreux, elle devait changer son bandage et vite…

- Et bien, comment commencer pour bien vous expliquez en faite … Je… je suis partie parce que … J’ai eu un grave accident… Et je me suis fait cette plaie qui n’a toujours pas cicatriser … Et je suis partie durant trois mois dans un coma et je me suis réveillée dans un monastère, sans souvenir sans rien … Tout ça parce qu’on m’a poussé sous un train pour me sacrifier à l’Abysse…

Elle ria un peu en lâcha tout son bandage qui tomba devant se pieds dévoilant ainsi l’horreur de sa blessure rougeâtre et sanguinolente.

- JE suis maudite moi !

On ne sait jamais vraiment ce qui nous attend … que ce soit une naissance, une mort ou bien même un accident. Rien n’est plus spontané qu’un inattendu. Tout aurai été plus simple si elle était devenue religieuse comme ses frères, tout aurai été tellement plus simple … si elle n’avait pas pris ce chemin, que serait-il advenue de la demoiselle aux longs cheveux roux ? Serait-elle heureuse dans un couvent ? Sans avoir d’autres relations qu’avec Dieu ?

Parfois elle semblait se souvenir que c’était grâce à une demoiselle aux cheveux blonds qu’elle n’était pas entrée dans cette institution.

Relevant les yeux, elle constata avec effroi que l’albinos en face d’elle la fixait, ce qui la gênait un peu, même fortement sans qu’elle sache pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi elle ne se souvenait pas de qui était cette personne pour elle ? Pour qu’elle soit gênée d’un simple regard, pensez-vous qu’il était important à se yeux ? Mais pour lui ça devait être différent, vu l’habitude qu’il montrait …

Elle ne comprenant pas pourquoi il remit les bandes sur la plaie, et qu’il semblait perdu dans ses pensées. Elle ne comprit pas pourquoi elle accrocha sa main à la sienne et qu’elle le suivit comme si c’était tout à fait normal mai c’était son corps qui lui disait ça … Pourquoi elle ne pouvait pas se souvenir… C’est bien pire que la mort que de perdre sa mémoire, vivre sans rien se souvenir, et devoir regarder les gens qui t’on connu comme de parfait inconnu, c’était ça qui devait être le pire d’entendre les gens te dire : « Oh tu te souviens », répondre oui, et en faite, tu ne te souviens de rien…

C’est alors qu’ils arrivèrent tout deux à l’infirmerie … Un endroit qui sentait l’odeur du désinfectant et des draps propres, stérilisés … Ca lui rappelait cette chambre d’hôpital où elle s’était réveillée trois mois après l’accident … en ne se souvenant de rien, même pas de son prénom … Xerxes jeta les bandes tachées de sang dans une corbeille à détritus non loin de là. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il allait faire mais elle avait une sorte de confiance mal saine …

« - Au fait, tu peux me tutoyer. »

C’est comme ça qu’il commença à nettoyer la plaie ensanglanté de la demoiselle. Elle ne comprit pas de suite pourquoi il faisait ça puis elle se souvint qu’une personne normale pouvait en aidé une autre, que c’était humain et surtout normal dans les normes et valeurs de la société actuel. Il jeta tout ce qui était salis dans la corbeille et commença à entourer la taille relativement fine de Mélody avec des bandages neufs. Un puis deux bandages, après elle ne les comptât plus mais elle savait qu’elle allait mieux grâce à ses bons soins. Xerxes baissa alors le débardeur de la rouquine sur son ventre avant de la fixer, de la regarde dans les yeux. Ce qu’il dit une première fois, elle ne l’entendit pas vraiment, elle était bien plus captivé par le rouge sang de son iris, il lui rappelait quelques chose … Mais quoi ?

« - Je t'aiderais et je te vengerais. »

Pardon ?

Vous pouvez répétez ? Elle ne croyait pas avoir compris correctement ? Il voulait la venger de Caïn ? Pourquoi faire après tout, c’était du passé non ?

« - Je ne cherche pas la vengeance tu sais, je veux juste vivre tranquillement désormais. »

Elle le regardait toujours dans les yeux, un petit sourire aux lèvres avant de se lever et de l’embraser, assez spontanément sur la joue.

« - Merci pour le bandage Xerx-kun »

Elle lui tapota le crâne gentiment avant de se poser près de la fenêtre pour regarde dehors, le temps était magnifique.